Une stratégie de survie n’est jamais une stratégie.

Relire souvent les fondamentaux qui mènent à la réussite…

Michael Porter  rappelle, à chacun, l’importance de construire notre ‘Business’  sur les bons postulats. Sans louper les premières étapes d’une réflexion stratégique pertinente et cohérente.

La logique de Porter est profondément rentrée dans les moeurs opérationnelles du Business, partout dans la culture anglo-saxonne (US, Canada, UK, Australia, New Zealand, Hong-Kong, Singapour…). 

Et dès que l’on voyage sur les différents continents, on constate que c’est nettement moins vrai, dans d’autres cultures ; comme dans de nombreux pays francophones ou hispanophones. (Quoi que… cette dernière décennie, les pays d’Amérique du Sud se rapprochent de + en + des Universités d’Amérique du Nord. Les ponts concrets sont nombreux, à Medellin, à Santiago et ailleurs). 

Effectivement…   Comment vouloir réussir dans le Business (quel qu’il soit), sans intégrer les fondamentaux pointés par Porter ?  Cette question est d’autant plus évidente, qu’il est surprenant, d’encore si souvent, observer une flagrante omission de ces fondamentaux.

 

Sans devoir assimiler l’intégralité de l’oeuvre de Porter…  une excellente synthèse (riche, concrète, accessible) est proposée par Joan Magretta. Disponible en version francophone, chez Eyrolles Editions, sous le titre « Comprendre Michael Porter / Concurrence et Stratégie ».  

Cette synthèse va à l’essentiel.   Au profit d’une grande efficacité.

Elle débute par une définition limpide de la concurrence.

– Elle rappelle les cinq forces liées à la course au profit.

– Elle plante le cadre en termes d’avantage concurrentiel : par les liens entre ‘Chaine de Valeur’  et Rentabilité.

 

En seconde partie, elle interroge autour d’une seule question centrale. Vitale.    Qu’est-ce qu’une réelle stratégie ?

– La création de valeur : le coeur d’une stratégie.      Pourquoi y accorder une telle importance ?

– Les compromis : le pilier d’une stratégie.     Comment s’y prendre concrètement.

– La cohérence : l’amplification d’une stratégie.      Sans continuité…  On perd son latin. On disperse son énergie.  Et on atteint rarement l’efficience optimale ; qui doit se construire, pas à pas, sur la durée. Face aux aléas.

 

En page 179, la synthèse de Magretta clôture le panorama par « 10 principes du positionnement stratégique » :

1- La bataille pour la première place ne profite à personne.

2- La croissance et l’expansion n’ont aucun intérêt, si elles ne sont pas rentables.

3- Un avantage concurrentiel permet non pas d’écraser les concurrents ; mais de créer une valeur unique.

4- Une proposition de valeur unique est le point de départ de toute bonne stratégie. Mais une stratégie va au-delà du marketing. Si une entreprise n’a pas besoin d’une chaine de valeur adaptée (unique) pour concrétiser sa proposition de valeur, c’est que celle-ci n’est pas pertinente sur le plan stratégique. 

5- On ne doit pas plaire à tout le monde. Choisir, c’est renoncer.

6- Une stratégie n’a de sens que si elle établit clairement ce qu’une entreprise ne fera pas.

7- Il ne faut pas surestimer l’importance des bonnes pratiques. A elles seules, elles créent rarement un avantage concurrentiel durable.

8- Les bonnes stratégies reposent sur des choix clairs. Et sur les liens établis entre ces choix.

9- Dans la tourmente, la flexibilité peut sembler la meilleure attitude à adopter. Mais une entreprise qui met l’accent sur la nécessité de s’adapter au moindre changement, perd sa raison d’être, et n’acquière aucune réelle expertise (autre qu’une éventuelle agilité. Ou pire, encore… qu’une apparence d’agilité).

10- Il n’est pas nécessaire de faire des prédictions héroïques pour élaborer une stratégie solide. Clarté, Cohérence et Transparence sont indispensables.

 

Un recueil CLAIR. PRAGMATIQUE. INCONTOURNABLE . Quel que soit notre Business. Quels que soient nos défis, dans ce monde VUCA.

 

Bonne lecture, partagée en équipe. En commençant par le Conseil d’Administration (Top/down).  

Et bonne concrétisation, en intelligence collective. Tant sur le plan ‘High Level’, que sur le ‘Low Level’.

Omettre ces fondamentaux, c’est prendre un mauvais départ. Et les mauvais départs sont toujours sanctionnés.