Une transformation passe par ses valeurs

Dans chaque organisation, il est question d’évolution profonde, face aux réalités du VUCA World. L’enjeu actuel ne consiste plus à accompagner la réussite d’un projet… Mais à développer la capacité des individus et des organisations, dans un contexte d’évolution permanente.

Faire évoluer une organisation nécessite de comprendre sa culture, son système de valeurs. Ce système se compose d’une palette d’éléments imbriqués : rites, routines, mythes, symboles, croyances, structures de pouvoir, structures organisationnelles, systèmes de contrôle, … La sociologie des organisations utilise la métaphore de la marguerite pour illustrer ce panorama. La conduite du changement ne peut minimiser cet environnement, schématisé par la fleur multi-pétales.

Les routines formatent les manières d’agir, les pratiques de communication, … Les rites ponctuent la vie de l’organisation… Les mythes valorisent certains exemples à suivre, ou à bannir… Les symboles constituent des représentations de l’état d’esprit… Les structures de pouvoir montrent la face réelle des pratiques décisionnelles, au-delà d’organigrammes officiels… Les systèmes de contrôle révèlent les éléments sur lesquels l’organisation focalise sa performance… La structure organisationnelle trace les responsabilités, le degré d’autonomie propre à chacun, … 

Le système culturel donne la synthèse de ces composantes, il formalise les valeurs, il régit les critères d’appartenance, … Pour réussir une transformation, il est primordial de considérer, avec attention, l’ancrage des composantes du système. La conduite du changement doit intégrer autant les notions sociologiques que organisationnelles. 

La réussite ne peut s’accomplir que par le ‘commitment’ des principaux acteurs. Sans vision fédératrice, sans alliés, sans intelligence collective, sans dynamique convergente…  peu d’espoir de réussir une optimisation. Il ne s’agit plus simplement de méthodologies de gestion de projets… Mais d’une approche bien plus intégrée. Où l’ensemble des soft-skills prennent une place considérable, trop souvent minimisée.