Passionnant ! Lorsque la rigidité fait place à l’agilité.

Toute entreprise traverse des projets. Une gestion de projet suit une dynamique triangulaire. Respecter à la fois l’atteinte du besoin, le délai imparti et la maîtrise budgétaire.

Fréquemment, le déroulement d’un projet se révèle long, lent, coûteux… Plus il est long, lent et multi-intervenants, plus il est coûteux et complexe à piloter. Plus il est long, lent, … plus il peut même s’écarter du besoin ciblé. Dans les pires cas, cela peut virer au chaos, en dérapant sur les 3 axes de pilotage. 

Bien souvent, chaque grand projet montre ses limites. La réalisation d’une grande gare régionale se confirme magnifique ; en s’écartant des délais et budgets initiaux. Pour une remarquable cathédrale du Modernisme Catalan, la mise en œuvre s’étalera sur 150 ans [1].

 

A l’ère de la révolution numérique, de plus en plus d’acteurs-projets privilégient la souplesse, en adaptant les pratiques. Les méthodes Agiles prônent une démarche Collaborative, Dynamique, Evolutive, Itérative, Pragmatique et Productive.

Collaborative : elle implique le client (son besoin) en le plaçant au centre du projet, tout au long du processus [2]

Dynamique : elle mise sur une brève synchronisation quotidienne entre les acteurs, au profit d’une réactivité en ‘temps réel’.

Evolutive : la capacité d’adaptation et l’acceptation du changement sont les postulats de départ.

Itérative : la réalisation d’un logiciel fonctionnel débute par une version minimaliste, puis intègre les compléments par processus incrémental.

Pragmatique : elle privilégie une application opérationnelle, plutôt qu’une documentation volumineuse.

Productive : elle pratique des cycles courts, réduisant les temps morts, les coûts de réalisation, les délais de livraison.

L’efficacité des méthodes agiles n’est plus à démontrer. Elles se déclinent selon les besoins. Aujourd’hui, Scrum (mêlée au rugby) est une méthode agile répandue. Elle s’appuie sur des cycles courts (sprints), chacun centré sur un objectif ‘smart’. La mêlée est la réunion d’avancement, durant le ‘sprint’. À la fin de chaque ‘sprint’, l’équipe présente les fonctionnalités ajoutées au produit. Pour bien fonctionner, la méthode réclame une relation de confiance entre le client et l’équipe de réalisation, en toute transparence. 

 

Aujourd’hui, l’entreprise vit une réelle évolution permanente, continue. Organisationnelle et opérationnelle, voire culturelle.

Face à l’évolution rapide des contraintes nouvelles dans l’univers VUCA [3], de nombreuses pratiques d’entreprise(s) gagnent à amplifier l’agilité des méthodes, pour abandonner au maximum la rigidité qui ralentit l’innovation, la transition, l’évolution.

Cette quête d’agilité pour l’ensemble des facettes du management d’entreprise stimule l’ouverture d’esprit. Les opportunités sont multiples. Parfois même insoupçonnées.

Dans son livre « Vive le Budget Collaboratif [4]», Michel Van den Borne démontre toute la pertinence du concept d’agilité, transposé dans un projet ‘financier’  fédérateur. L’élaboration d’un budget (souvent redoutée, parce que souvent lourde et longue…) est habilement convertie. En allant plus loin que simplement lister les facteurs de succès, il développe tout l’intérêt de transformer le processus budgétaire en dynamique de Team Building : coopération, inclusion, ouverture, …  Pour devenir une pratique souple et interactive, de concertation et de cohérence. Une vision progressiste, dynamique, proactive.

Nous sommes tous d’accord pour dire qu’une approche collaborative contribue à développer la responsabilité individuelle et collective. Elle stimule la cohésion, l’implication, la motivation et donc l’efficacité concrète. Elle donne du sens à la contribution de chacun, au bénéfice de tous. 

Et nous mesurons, de + en +, combien il va falloir adapter les méthodes. Toutes les méthodes de l’entreprise.

Injectons de l’agilité, partout où cela est possible. Faisons de cette agilité un moteur de concertation, d’implication, de mobilisation. 

C’est devenu un impératif.     Et cela devient même passionnant.

 

 

[1] Sans évoquer la notion budgétaire, puisque les réalités d’aujourd’hui n’ont plus aucun lien avec celles de 1882.

[2] Grâce aux méthodes agiles : Le demandeur obtient une meilleure visibilité du déroulement des travaux qu’avec une méthode conventionnelle. L’équipe projet reçoit un feedback très régulier afin de s’adapter continuellement aux besoins exprimés (pouvant évoluer).

[3] Volatility – Uncertainty – Complexity – Ambiguity. Acronyme militaire américain qui s’impose dans l’entreprise en réaction à l’incertitude.

[4]  Amazon.fr